30 novembre 2013 : Décès à Bruxelles du Rochereau Tabu Ley (Portrait)


Chronique de Benjamin Babunga

CE JOUR-LA…

30 novembre 2013, décès de Tabu Ley « Rochereau », à l’hôpital Saint-Luc de Bruxelles, à l’âge de 73 ans, des suites d’un AVC. Tabu Ley était resté, après le décès de Wendo Kolosoy en 2008, l’un des derniers survivants de la génération qui a inventé la rumba congolaise.

Tabou Ley comptait plus de 3.000 chansons à son actif et on retiendra de lui qu’il avait introduit la batterie dans la rumba congolaise. Il était aussi le premier Africain à avoir obtenu un disque d’or et à avoir joué dans la salle mythique de l’Olympia, à Paris (France).

Né Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu en novembre 1940, Tabu Ley fréquente l’Athénée de Kalina (Léopoldville/Kinshasa) où il termine major de sa promotion. C’est en marge de ses études qu’il avait pris goût de la musique, qu’il pratiquait en amateur.

Son phrasé coulant et limpide et sa voix mélodieuse et timbrée lui donneront l’occasion d’accompagner le « Rock-A-Mambo » dans quelques enregistrements aux éditions « Esengo » en 1957-1958. En 1959, il intégrera l’orchestre « Jazz Africain » du clarinettiste Edo Clary Lutula.

En 1963, dix ans après avoir conquis tous les titres de noblesse du plus grand orchestre du Congo et parvenu à imposer sa suprématie en Afrique, il quitte l’African Jazz et Joseph Kabasele et crée, avec Nico Kasanda, l’African Fiesta, qui deviendra, en 1970, « Afrisa ».

En 1989, il entreprit une tournée en Amérique et en Europe, puis s’exila en France en 1993, avant le retour au pays en 1998, après le changement de régime. La suite, c’est une carrière politique: député de la transition, vice-gouverneur de Kinshasa, puis ministre provincial.

Tabu Ley Rochereau détenait aussi un record de titres honorifiques, des prix, des trophées, des disques d’or et des places de premier plan aux nombreux hit-parades au Congo et en Afrique. Quatre de ses fils (Pegguy, Abel, Philémon et Youssoupha) ont percé dans la musique.

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