RDC : Claudel Lubaya très choqué par la situation sécuritaire à l’approche des élections


Par Agape Ntona Da Felicidade

Le député national Claudel Lubaya est préoccupé par la situation catastrophique de la sacurité sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo alors que les élections générales se pointent à l’horizon.

Dans un document rendu public ce lundi 19 décembre 2022, l’élu de Kananga denonce les violences qui montent à travers le pays, sous le regard passif de l’État.

« Alors qu’on s’approche du démarrage annoncé des opérations pré-électorales, il s’observe d’Est à l’Ouest, en passant par le Centre du pays, la montée des peurs et des violences à caractère tantôt ethnique, tantôt politique. L’ancien Katanga semble au bord de l’implosion, les tensions communautaires Katanga-Kasaï y ont refait surface. L’Etat est absent, parfois complaisant quand il y est, et souvent dépassé. A haute voix, l’archevêque de Lubumbashi a tiré la sonnette d’alarme. Il y a péril en la demeure et la situation risque de dégénérer si l’on n’y prend garde. Au Kasaï Central, l’intolérance politique y a élu domicile », lit-on dans ce document dont une copie est parvenue à Mediaprotelevision.Com.

Dans ce même document, le député national constate également une détérioration de la situation sécuritaire de la Kinshasa, avant de déplorer l’injustice que subissent les kinois, de la part des autorités urbaines.

« A l’Ouest, à Kwamouth, à proximité de Kinshasa, la situation sécuritaire se détériore du jour au jour. Le Chef de l’État en attribue la paternité à une main noire que les services peinent à identifier avec tout ce que cela comporte comme conséquences. Pendant ce temps, à Kinshasa, les frustrations s’accumulent sous un silence bruissant. L’exécutif urbain a créé ce qu’il appelle « zone neutre », inaccessible à certains alors que d’autres y ont quartier libre. C’est de l’injustice, source de frustrations et de tensions », poursuit le document.

Pendant ce temps, regrette t-il, les motards font ostensiblement la loi et jouissent d’une impunité absolue. « Aucun service de l’Etat ne les inquiète. Ils incarnent l’anarchie et la vindicte. C’est dangereux », alerte monsieur Lubaya.

Et de poursuivre : « Dans un pays en guerre, en plus de foyers de tensions disséminés çà et là, le pôle régalien du Gouvernement reste inopérant, aphone, inaudible. Il donne l’impression d’être dépassé par les enjeux ».

Face à cette situation, Claudel Lubaya appelle à l’autorité de l’État et à l’efficacité de son action.

« La République ne peut être sectaire. Elle se doit de rester impartiale, lucide et cohérente pour imposer l’autorité de l’État. Elle se doit d’être ferme et impitoyable à l’endroit de tous ceux qui, par leurs propos et actes, transgressent les lois du pays. L’autorité ne se décrète pas. Elle a besoin d’agir pour s’affirmer. Et la première, c’est de contrer la montée des peurs et la menace de la discorde en desserrant l’étau de l’intolérance pour assurer la concorde sociale dans un pays en conflit permanent », conclut-il.

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