En quête de légitimité, Mahamat Idriss Déby, qui a pris la tête de l’Etat à la mort de son père, en 2021, fait face au chef du gouvernement, Succès Masra, au scrutin du 6 mai.
lus de huit millions de Tchadiens sont appelés aux urnes, lundi 6 mai, pour une élection présidentielle censée mettre un terme à la transition entamée au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué lors de combats avec des rebelles en avril 2021.
L’enjeu est de taille : son fils, Mahamat Idriss Déby, hissé par un groupe d’officiers sur le fauteuil de son père souhaite légitimer son pouvoir par les urnes ; mais son principal rival et premier ministre, Succès Masra, ne compte pas lui faciliter la tâche. Cette bataille politique entre deux hommes de 40 ans suscite l’inquiétude des observateurs.
Du côté du pouvoir, on se félicite d’organiser la première élection présidentielle parmi les pays africains (Mali, Guinée, Burkina Faso, Niger) qui ont connu des changements de régime non démocratiques au cours des dernières années. Mais « vu les tensions qui entourent le scrutin, cela risque de n’être différent que sur la forme. Sur le fond, il s’agit toujours de se maintenir au pouvoir », commente un observateur en soulignant que les institutions électorales sont contrôlées par les caciques du régime.