Les attaques de drones navals ukrainiens obligent la flotte russe à quitter la Crimée

Pour échapper à ces engins dont le rayon d’action ne cesse de croître, la marine de Moscou a amorcé un nouveau recul vers l’Abkhazie, territoire séparatiste géorgien. Mais sa puissance de feu demeure importante.

Un général de brigade du contre-espionnage militaire ukrainien marche sur un nouveau drone naval Sea Baby « Avdiïvka », lors de sa présentation par le service de sécurité ukrainien, dans la région de Kiev, le 5 mars 2024. EVGENIY MALOLETKA / AP

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Alors que les Ukrainiens multiplient, depuis de longs mois, les attaques contre la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, Moscou poursuit son redéploiement militaire en mer Noire. Cette évolution, attestée par plusieurs sources concordantes, résulte des importants dégâts causés en Crimée par les missiles de longue portée occidentaux utilisés par les Ukrainiens, mais aussi de l’essor des drones navals, dont Kiev a fait une de ses spécialités.

Plusieurs déclarations américaines et ukrainiennes, faites début juillet, laissent même entendre que la flotte russe de mer Noire serait en phase de quitter la Crimée. Les Ukrainiens « ont coulé le dernier navire de guerre équipé de missiles de croisière dans le port de Sébastopol », a ainsi assuré, le 8 juillet, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby. « La flotte russe de la mer Noire a été contrainte de transférer la quasi-totalité de ses navires de guerre prêts au combat vers d’autres sites », a pour sa part déclaré, le 15 juillet, le chef de la marine ukrainienne, le vice-amiral Oleksi Neïjpapa.

Cette adaptation du dispositif naval russe n’a pas été officiellement confirmée par le Kremlin. Selon nos informations, il reste encore quelques bâtiments de combat dans le port de Sébastopol. La très grosse attaque à laquelle Moscou a riposté, jeudi 18 juillet, en affirmant avoir détruit notamment une dizaine de drones navals, en atteste à sa manière. Il y a toutefois bien une baisse continue du nombre de navires russes dans le port de Sébastopol, selon l’analyse d’images satellitaires réalisée pour Le Monde par l’entreprise Masae Analytics, sur une période allant du 21 mars au 14 juillet.

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