Le démocrate de 81 ans, malgré l’humiliation d’avoir dû abandonner la campagne électorale, jouera un rôle dans le succès de celle de sa vice-présidente, Kamala Harris, et pourra faire pression pour résoudre des questions clés de politique étrangère.
Tous les présidents américains qui quittent leurs fonctions sont confrontés à une période de flottement entre le jour de l’élection, en novembre, et celui de l’investiture, en janvier: c’est la période dite du « canard boiteux », « lame duck » en anglais.
Pour Joe Biden, cependant, s’ouvre une période inhabituellement longue d’ici à janvier, au cours de laquelle électeurs, hommes politiques et dirigeants étrangers auront les yeux rivés vers l’après, plutôt que sur lui.
Encore du pouvoir
Et pourtant, l’engagement qu’il a pris dimanche dans sa lettre de démission, de « se concentrer uniquement sur l’accomplissement de (ses) devoirs de président jusqu’à la fin de (son) mandat », n’est pas forcément vide de sens.
« Il me reste six mois de présidence et je suis déterminé à faire le plus de choses possibles, tant sur la scène étrangère que nationale », a-t-il encore déclaré lundi, mentionnant ses principales batailles politiques: réduction de l’inflation, lutte contre la prolifération des armes à feu, baisse du coût des médicaments, questions climatiques.
Il peut aussi encore nommer des juges qui resteront potentiellement en place pendant des décennies, un levier de pouvoir clé dans un pays profondément polarisé où le pouvoir judiciaire, de plus en plus politisé, tranche les grandes questions de société comme l’avortement.