RDC : Un appel à l’Europe pour une exploitation minière éthique et transparente

Par Bombastick

Lors d’une conférence, ce vendredi 06 septembre 2024, tenue à Bruxelles, l’Ambassadeur de la RDC en Belgique Christian Ndongala Nkuku a présenté une vision claire et ambitieuse pour l’avenir du secteur minier congolais.

Il a rappelé que la RDC est un pays doté d’une immense richesse minière, comptant une cinquantaine de gisements identifiés, parmi lesquels une douzaine seulement sont exploités à ce jour. Parmi les plus stratégiques figurent le cuivre, avec la deuxième plus grande réserve mondiale, représentant environ 10 % du total planétaire, et surtout le cobalt, un minerai clé dans la transition énergétique mondiale, qui place la RDC au cœur des intérêts internationaux.

Le diplomate a souligné que le gouvernement congolais, sous la direction du Président Félix Tshisekedi, ainsi que les acteurs privés du secteur, travaillent activement à s’approprier la vision minière Africaine. Cette initiative continentale vise à faire de l’exploitation des ressources naturelles un moteur de développement économique, non seulement pour le pays mais pour toute l’Afrique. L’objectif est de sortir d’un modèle d’exploitation brute pour passer à une valorisation accrue des minerais stratégiques, tout en intégrant ces ressources dans un cadre de développement global, qui inclut les secteurs de l’industrie, de l’énergie et de la création d’emplois.

L’Ambassadeur a mis l’accent sur la nécessité de changer le paradigme du secteur minier en RDC, afin de le rendre plus favorable aux populations locales. Il a insisté sur le fait que l’exploitation des ressources naturelles du pays doit non seulement enrichir les entreprises, mais aussi profiter aux Congolais eux-mêmes, en créant des emplois durables et en renforçant l’économie nationale. Il a ainsi appelé à une synergie entre le secteur minier et les autres secteurs de l’économie, afin d’accroître les bénéfices socio-économiques pour la population.

Un point nécessaire de son intervention a été la question de la traçabilité des minerais. L’Ambassadeur a lancé un appel aux partenaires européens et à tous ceux qui souhaitent accéder aux ressources minières de la RDC à veiller scrupuleusement à leur provenance. Il a souligné qu’il est essentiel de valider la traçabilité des minerais, non seulement à partir des grandes villes où se réalisent les transactions, mais directement à la source, dans les mines d’origine. Cette démarche permettrait de s’assurer que les minerais extraits ne proviennent pas de zones de conflit et ne sont pas associés à des violations des droits de l’homme, évitant ainsi la circulation des fameux « minerais de sang ».

Pour terminer, l’Ambassadeur a salué l’ouverture d’un dialogue entre l’Europe et l’Afrique, marqué par cette conférence, sur la question de l’exploitation des ressources naturelles. Il a affirmé que ce dialogue se poursuivra lors des prochaines assises du forum Makutano à Kinshasa, un événement qui réunira les principaux acteurs économiques du continent africain et leurs partenaires internationaux.

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