Sommet de Bujumbura : les signataires de l’Accord-cadre condamnent l’occupation des localités congolaises par le M23


Par la Rédaction

De manière unanime, tous les chefs d’Etat et représentants des institutions garantes qui ont pris la parole à l’ouverture du 11 eme sommet du mécanisme régional du suivi de l’Accord-cadre de paix pour la RDC ont condamné les tueries perpetrées au courant de la première semaine de mai 2022 dans le Masisi par les forces terroristes du M23 et leurs parrains Rwandais.

Tous ont reconnu que 10 ans après sa signature, l’Accord- cadre de paix n’a pas donné les résultats attendus .

Plusieurs défis restent à relever dans un contexte de la détérioration de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC et de l’activisme des groupes armés notamment le M23 soutenu ouvertement par le Rwanda .

Président sortant du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre et président de la SADC, le Président Tshisekedi a chargé clairement le Rwanda .

« Hélas ! c’est avec une profonde amertume et une grande désolation que nous constatons, dix années après l’entrée en vigueur de cet accord, la rupture de ce pacte collectif par un des États signataires, j’ai cité, la République du Rwanda qui, sous couvert du mouvement terroriste du M23 pourtant défait et qu’il a ressuscité, s’est donné la liberté d’agresser et d’envahir une partie de la Province du Nord Kivu, en République Démocratique du Congo ; ceci, en totale violation de l’engagement régional numéro 3 de l’Accord-cadre dont il est signataire, de même que les Chartes des Nations Unies et de l’Union Africaine dont il est partie, le tout sur fond d’exploitation illégale de nos ressources naturelles. », a dit Félix Tshisekedi.

« Cette attitude délibérée et plus d’une fois réitérée par un État signataire ne nous impose un choix tout autre que la revitalisation de cet Accord, tel que l’a notamment recommandé le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine lors de sa 1140e session, le 17 février dernier, en marge du 26e Sommet de l’Union africaine », a -t-il renchéri .

Dans le communiqué final qui a sanctionné la fin du sommet de Bujumbura, les signataires ont réaffirmé le respect de la souveraineté et de l’intangibilité des frontières des pays de la région.

Ils se sont dits préoccupés par la détérioration de la situation sécuritaire et la vive tension entre la RDC et le Rwanda et appelé les deux États à la désescalade. Ils ont également condamné l’occupation des localités congolaises par le M23.

Le sommet de Bujumbura a apporté son soutien au processus de Luanda et celui de Nairobi.

Le prochain sommet de haut niveau de l’année 2024 aura lieu à Kampala en Ouganda.

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